Dans sa publication (« Les risques psychosociaux du dirigeant de PME, typologie et échelle de mesure des stresseurs professionnels »), AMAROK, l’observatoire de la santé des dirigeants de PME, nous rappelle les risques encourus par les dirigeants des petites et moyennes entreprises.
La souffrance patronale
La souffrance patronale reste néanmoins une réalité, méconnue et pourtant bien réelle. Il suffit d’observer les cas de burn out qui peuvent parfois dégénérer jusqu'au suicide. Cette souffrance reste cachée, pour deux raisons essentiellement :
Elle résulte d'un état de domination : le patron étant le dominant, il ne peut pas souffrir.
Le dirigeant de PME est prisonnier de l'idéologie du leadership qui ne cesse de donner du dirigeant une image narcissique de lui-même ; il est assigné à un rôle de "leader", un "gagnant", un "battant", il ne peut donc toujours pas souffrir !
En conséquence, sa souffrance va bien souvent rester inaudible pour ses proches et ses collaborateurs et totalement inavouable pour lui. Une étude menée par l’institut TNS Sofres a démontré que 63 % des patrons de PME français sont stressés, 42 % angoissés et que près 1 sur 2 souffrent d’insomnies et bien entendu, le contexte de crise économique n'a pas fait baisser ces chiffres.
AMAROK a identifié les « stresseurs » ayant la plus forte probabilité d’occurrence ; ce sont la surcharge de travail du dirigeant, la pression de la concurrence, la perte d’un client, les impayés et la baisse de l’activité. Il est à noter que 4 de ces 5 causes sont d’ordre commercial.
La solitude du chef d’entreprise
Un lieu « pas si commun » quand on ne fait que débattre du stress au travail des salariés.
« I’m a poor lonesome employer… » … Le blues du chef d’entreprise existe bel et bien. Coincé entre l’imaginaire social et ses collaborateurs, il se sent souvent seul et abandonné. En tant que premier et dernier rempart de son entreprise, c’est à lui que reviennent toutes les décisions, les questions ou autres revendications.
Sa position l’oblige constamment à prendre des risques et assumer ses responsabilités, tout en réglant les problèmes d’ordre humain, financier et organisationnel. Cette multiplicité de tâches et de pouvoirs a paradoxalement tendance à faire que le dirigeant ressent… une grande solitude.
Emporté par son projet, l'entrepreneur a parfois le sentiment de travailler dans le désert... Pour briser ce sentiment d'isolement, il doit saisir toutes les occasions et se donner le temps de partager son expérience, d'échanger avec des pairs ou d’aller à la rencontre de ses clients.
Parler, oui, mais à qui ?
Tous les chefs d’entreprise ont des profils différents mais la plupart d’entre eux vont aussi tirer leur énergie du contact et de l’interaction. Dès lors, à qui se confier, sans que la réputation ou le leadership du dirigeant en prenne un coup ?
Il faut éviter les membres de l’entreprise dont les responsabilités sont différentes et trouver des personnes qui soient, soit tout à fait étrangères à l’entreprise, soit dans la même situation. Plus que des conseils qui ne seront ni applicables, ni opérationnels, il s’agit de récolter de la confiance.
Les réseaux contre la solitude
Il est possible de fréquenter des réseaux de chefs d’entreprise ou autres soirées de networking. L’objectif premier ne sera pas de faire des affaires, mais de découvrir que d’autres personnes sont dans le même cas, avec les mêmes préoccupations et dans le même univers de solitude.
Cela permet d’échanger sur les problématiques les plus récurrentes, ce qui montre au dirigeant qu’il n’est pas si seul que cela et lui permet de découvrir aussi que quelqu’un travaillant dans un secteur totalement opposé peut rencontrer les mêmes soucis. En partageant sans complexe son expérience, on peut ainsi regagner un leadership naturel par la confiance engrangée, grâce à ces échanges.
Le coach pour (se) voir autrement
Une autre solution, peu populaire sur le papier, consiste à s’offrir les services d’un coach (sportif, personnel,…). Ce ne sont pas tant ses conseils pratiques qui aideront, mais, là aussi, le fait de pouvoir échanger avec un élément extérieur à son entreprise et à « son » monde habituel de travail. Ce coach permet d’avoir un regard neuf, afin d’identifier les problèmes rencontrés et les considérer avec du recul, sous un autre angle. Cela aide à décloisonner certaines fonctions, et à prendre de la hauteur ou du recul.
Dans la durée, ce type de travail permet de hiérarchiser problèmes et priorités, et de dégager du temps pour le primordial (la vie personnelle de chacun, son équilibre). Enfin, un coach aide à déterminer à qui se confier (cercle personnel, famille, amis…), en facilitant son ouverture et en développant sa capacité à se livrer. Il permet de « casser » la barrière entre vie professionnelle et vie personnelle, laissant la liberté de parler de sa solitude, une fois rentré à la maison.
Le chef d’entreprise va donc devoir se prendre en main et accepter de se faire aider s’il veut sortir de sa souffrance patronale et échapper à sa solitude. Comme nous l’avons vu plus haut, les « stresseurs » qu’il rencontre au quotidien sont liés au manque de temps et bien souvent à des préoccupations d’ordre commercial… que le chef d’entreprise n’a pas le temps de résoudre, pris par toutes les autres tâches lui incombant !
Réseau, consultant, coach de dirigeant… pour être moins seul, quelle formule choisir ?
Puisque les causes de stress sont essentiellement commerciales, pourquoi ne pas investir dans un accompagnement opérationnel qui permettra au chef d’entreprise de prendre du recul, de bénéficier d’un miroir extérieur et neutre, tout en travaillant le développement commercial, c’est-à-dire en faisant progresser la performance et la notoriété de son entreprise ?
... et faire ainsi d'une pierre deux coups : être moins seul et réduire les causes de son stress !
Au-delà du coach ou du consultant, le « Dir Co » DC Pilot, expert en management, en organisation et en développement commercial saura accompagner à temps choisi le dirigeant dans le choix et la mise en place concrète d’une stratégie gagnante pour son entreprise. Lui-même à la fois dirigeant d’entreprise et directeur commercial confirmé, il saura apporter, grâce à cette gémellité, l’écoute bienveillante en jouant le rôle du miroir, permettant de rompre la solitude du chef d’entreprise.