Directeur commercial - Maine et Loire / Deux-Sèvres
Depuis plus de 25 ans, Arnault Gatignon anime et manage des forces de vente. Son parcours l’a conduit tour à tour chez Néolait, dans le groupe d’Aucy, puis à la direction générale du groupe coopératif Caveb, dans les Deux-Sèvres.
En début d’année, à 53 ans, il décide de monter sa propre entreprise « DC Pilot ». Parmi ses différentes casquettes et celle de Directeur Commercial et Marketing en Temps partagé, il propose celle de « manager de transition ». Une fonction qui demande empathie, réactivité et disponibilité.
L’une de ses premières missions l’a conduit dans les Alpes-de-Haute-Provence, à la coopérative Agneau Soleil, où il assure, depuis le mois d’avril, et jusque fin septembre, l’intérim à la direction générale.
Arnault Gatignon. : Le président et le conseil d’administration m’ont demandé d’assurer la transition à la direction générale, de proposer des plans d’action et de les mettre en place.
J’interviens sur l’ensemble des champs d’activité du DG : de la gestion stratégique à l’évolution statutaire en passant par le choix des serveurs informatiques ou la relation avec les adhérents. J’ai entre les mains tous les dossiers de la coopérative, y compris ceux financiers.
L’idée était de faciliter l’arrivée du nouveau directeur, dans de bonnes conditions.
Depuis le 2 septembre c’est chose faite. J’ai d’ailleurs participé au recrutement de François Mochet et resterai à ses côtés durant deux mois pour assurer tuilage et conseils.
A.G. : Mon rôle est d’être en permanence sur les priorités. Je dois être attentif, réactif. L’aspect humain se révèle primordial car mes missions sont souvent de courte durée. Je dois rapidement conquérir la confiance des salariés et du conseil d’administration. J’essaie rapidement de tous les rencontrer. Sans confiance, difficile de se projeter, de bâtir de réelles stratégies.
L’empathie est également un point clé car les situations peuvent être tendues.
J’arrive parfois dans un contexte compliqué, ni choisi ni anticipé par les salariés.
Intervenir dans une telle « ambiance » ne s’avère pas toujours simple. Mais mon rôle vise aussi à dépoussiérer, proposer.
Je suis là pour apporter des idées nouvelles… mais avec diplomatie.
A.G. : Au début, il est vrai que les missions de diagnostic, d’écoute, de préconisation se ressemblent. Mais ensuite, j’ai « les mains dans le cambouis ». La différence est fondamentale. Une fois les plans d’actions validés par l’équipe en place, c’est à moi de les mettre en musique.
Mon expérience de directeur de coopérative m’aide énormément. Les consultants n’ont pas toujours connu l’entreprise de l’intérieur et ne mettent pas forcément en place leurs préconisations. Ce n’est pas mon cas.
A.G. : Oui. Il faut savoir refuser certaines missions. Je suis très attaché aux valeurs et regarde bien sûr de près la nature de la mission.
De même, si le feeling ne passe pas avec le président ou le conseil d’administration, je ne m’interdis pas d’écourter ma mission. Car être manager de transition, c’est être manager… avec les mêmes contraintes de charge de travail et de disponibilité. Alors autant se sentir bien. Mais en règle générale, mes recruteurs font appel à moi car ils me connaissent. Sur ce type de poste, le réseau et le carnet d’adresses sont primordiaux !
A.G. : Je pense que ce profil va de plus en plus être recherché en effet. Les départs de dirigeants ou directeurs, volontaires ou non, vont à mon sens s’accélérer à cause principalement de la pyramide des âges, de phénomènes de concentrations et de mutations profondes du métier.
Et recruter pour ce genre de poste n’est pas chose facile. La ruralité, la complexité du métier, le monde agricole en général… suscitent peu de vocations actuellement. Même anticipé, un recrutement peut prendre du temps. Un temps propice à l’accompagnement.
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