Le lâcher prise du dirigeant
Un de mes numéros de cirque préférés est le trapèze.
Et vous ? A quoi tient la fascination qu’exerce ce numéro sur nous ?
Êtes-vous trapéziste ?
A cet instant très particulier où, après s’être élancé et avoir pris un maximum d’élan, l’acrobate prend le risque de lâcher prise : il se retrouve alors brièvement dans le vide, entre le trapèze qu’il vient de quitter et celui qui doit bientôt lui succéder. C’est le moment de tous les dangers, où le public retient son souffle, avant qu’il n’empoigne finalement le trapèze qui lui permettra d’atteindre l’autre bout du chapiteau.
Vous n’avez jamais vu un trapéziste attendre d’avoir attrapé le second trapèze d’une main pour lâcher timidement l’autre ! La transition exige de lâcher totalement et de se lancer.
Les trapèzes nous enseignent que certaines transitions ne peuvent se faire qu’à condition d’oser se lancer, de savoir lâcher prise d’une situation, d’utiliser tout l’élan accumulé (énergie, ressources à disposition) pour franchir le vide et atteindre une situation nouvelle.
C’est une prise de risque mais un risque calculé : les trapézistes ne sont pas des têtes brûlées.
A vouloir tout sécuriser, à refuser de lâcher le premier trapèze avant de tenir le suivant dans la main, vous courez un autre risque caché et plus insidieux, celui de perdre tout élan, de ralentir, de s’arrêter, de rater cette occasion et de rester planter là ! Vous avez laissé passez cette opportunité.
Beaucoup de situations où j’ai osé m’ont servi. Et ceci est vrai à titre personnel ou professionnel. Nous pouvons être soit notre meilleur ami ou notre pire ennemi. Alors, élancez-vous, rencontrons-nous.
Je vous accompagne jusqu’à atteindre une nouvelle situation commerciale.
( Olivier Clerc- Graines de Sens – Editions de la Martinière)